(Il s’agit d’un court extrait d’une communication avec une chatte âgée.)
Luna miaule beaucoup, et son humain, Marc, s’inquiète. Avec l’âge, il se demande si ses appels expriment un besoin alimentaire différent ou s’il y a quelque chose d’autre à comprendre.
Je commence par explorer ses sensations physiques.
Elle m’envoie immédiatement une sensation dans le ventre puis de la chaleur, de l’eau tiède lui apportait un apaisement. Je ressens aussi une gêne précise dans un doigt, ainsi que d’autres douleurs articulaires dans les pattes. Plus tard, Marc m’expliquera qu’elle s’était effectivement coincé un doigt. Pourtant, Luna ne souhaite pas s’attarder sur ce point.
Lorsque je l’interroge sur son confort, elle reste évasive, tourne autour du sujet. Alors je l’invite à me parler de son rôle auprès de Marc.
Je la perçois entourée de fils, comme des liens qu’elle tisse et entretient. Elle me montre qu’elle veille au lien que Marc entretient avec lui-même : elle veut qu’il reste connecté à son centre, qu’il ne se perde pas dans des pensées qui tournent en boucle ou des obligations qui s’accumulent.
Elle attire l’attention sur ce tourbillon mental qui peut submerger. J’ai l’image de quelqu’un qui “se prend la tête”, jusqu’à en être épuisé.
Luna miaule pour le ramener au présent.
C’est son rôle : être une petite guide silencieuse, un sage à quatre pattes qui veille à l’ancrage, à la pleine conscience, au retour à soi.
Ce message parle profondément à Marc. Il sait qu’il a cette tendance à se disperser. Il pourra désormais accueillir ses miaulements comme un rappel intérieur, une invitation à revenir à lui, à son calme, à son souffle.
Conclusion
Luna n’exprime pas seulement des besoins physiques : elle accompagne. Elle montre que, même dans la vieillesse, elle continue d’être un pilier pour son humain — un fil qui le ramène doucement vers son essentiel.